Kia Ora les explorateurs ! Pendant 8 mois j’ai eu la chance de devenir bénévole en tant que soigneur animalier au Native Bird Rescue de Waiheke. Il est temps de vous en parlez un peu plus en détail. Comment faire pour devenir soigneur bénévole ? En quoi ça consiste ? Les sauvetages, les soins, la réhabilitation, késako ? Faire partie d’un centre de secours n’est pas de tout repos mais ça a été la plus belle de mes expériences ! Voici une petite vidéo pour vous mettre l’eau à la bouche et ensuite je vous raconte tout.
Comment commencer ?
C’est génial non ? Mais tout d’abord, en ayant aucune connaissance ou experience, comment peut on devenir volontaire soigneur animalier ? Dans le cas du Native Bird Rescue, cela s’est fait juste grâce à l’échange d’un e-mail. Deux jours après mon arrivée j’ai rencontré Karen, la créatrice du centre. Elle travaille tous les jours, du petit matin jusqu’au soir, sans prendre de vacances. Les oiseaux demandent une attention constante. Entre les sauvetages, les nourrissages, le nettoyage et les soins il y a trop à faire. Les centres de sauvetages ont grand besoin de volontaires. Vous trouverez tous les détails pour faire du volontariat dans mon article comment devenir écovolontaire en Nouvelle Zélande. Vous y trouverez une liste des centres repartis un peu partout en NZ, des liens vers des formations et comment augmenter vos chances pour être accepté.
La réhabilitation :
La réhabilitation englobe toutes les étapes nécessaires pour rendre un oiseau à la vie sauvage. La plus grosse partie des missions de volontaires seront centrées autour du nettoyage des cages et de la preparation de nourriture. Tout cela doit être fait le plus rapidement et discrètement possible pour que l’oiseau ne stresse pas et ne s’habitue pas aux humains.
Si vous êtes motivés et que vous êtes prêt à vous engager dans le temps vous pourrez être formé pour aider aux soins. Les premiers pas seront d’apprendre à tenir un oiseau correctement. Trop serré ils étouffent, pas assez serré ils s’échappent et se blessent. Par la suite j’ai appris à intuber un oiseau, technique qu’on utilise pour l’administration de fluides et de nourritures. Administrer des fluides est souvent la première chose à faire quand on reçoit oiseau blessé (immobile et blessé dans la nature, il sera très vite déshydraté). J’ai eu la chance de pouvoir faire un atelier avec LearnBird Care où j’ai aussi appris à osculter un oiseau à la recherche de fractures ou de plaies, à faire des injections sous cutanée pour les cas d’extrême déshydratation, à faire un bandage ou encore à nettoyer des plaies. Ils s’agit de pouvoir administrer les premiers soins. Un vétérinaire est nécessaire pour une oscultation approfondie et pour les soins spécifiques.
Une fois que l’oiseau est soigné il faudra s’assurer qu’il peut retourner à la vie sauvage. Il sortira de l’unité de soin intensif où il est gardé en cage pour être placé dans une volière. Ici on surveillera si il est capable de manger, de voler et de garder l’étanchéité de son plumage par lui même.
On a pas besoin d’apprendre un oiseau à voler mais par contre c’est nécessaire de lui faire faire de l’exercice, un oiseau qui est resté en soin trop longtemps peut avoir perdu pas mal de masse musculaire. Pour certains c’est facile, il suffit de marcher dans la volière et ils s’enfuiront dans l’autre sens. Pour d’autres, il faudra les faire venir sur votre main puis les soulever en l’air pour déclencher l’envol. Ils sont souvent un peu paresseux donc il faudra répéter cela de nombreuse fois. Pour l’étanchéité on les arrose et surveille qu’ils ne restent pas mouillés.
Les sauvetages :
Le Native Bird Rescue est un centre un peu particulier car il s’occupe aussi des sauvetages. La plupart des centres ne s’occupent que d’oiseaux qu’on leur amène. Au NBR lorsqu’un oiseau blessé est repéré, Karen reçoit un appel et saute dans sa voiture avec des serviettes, des bacs et ses épuisettes pour pour attraper et transporter l’oiseau dans les meilleures conditions possible. Par exemple un cormoran peut mourrir très facilement de stress, il est donc important que la capture et le transport soient sans accrocs.
J’ai d’abord commencé par assister Karen car c’est souvent plus simple d’attraper un oiseau quand on est plusieurs pour l’encercler. Puis j’ai commencé à être envoyé en solo. Je me souviendrai toujours de mon premier sauvetage solo, une Pétrel de Pycroft qui s’était posé sur un blacon, attirée par les lumières de la baie vitrée pendant la nuit et qui n’a pas pu repartir. Parmi mes souvenirs les plus marquant je me rappelle aussi de ma “course poursuite” en bateau pour attraper un Pied Shag au milieu d’une baie qui n’arrêtaient pas de s’envoler pour aller se poser plus loin dès que j’approchais. Ce même jour j’ai aussi secouru un jeune Northern Spotted Shag, Spotty, qui était mourant au milieu d’un camping après avoir été attaqué par un chien. Il ne reste que 800 Northern Spotted Shag dans le monde, c’était très spécial de suivre sa réhabilitation de son sauvetage jusqu’à être escorté par les rangers du Department of Conservation en bateau pour le ramener dans sa colonie qui avait bougé dans le Coromandel.
La surveillance :
La surveillance est une mission annexe du Native Bird Rescue et quand on a un peu de temps après les soins du matin on surveille des New Zealands Dotterel.
Si vous voulez voir quelques photos et apprendre un peu plus sur cet oiseau rare et méconnu je vous invite à lire mon article : Pluvier roux, Charadrius obscurus. En plus il a un cousin français qui subit les même problèmes.
C’est un oiseau menacé qui a besoin de protection pour élever ces petits. J’ai passé pas mal de mes après midi avec ma longue vue à observer des familles de dotterel dans l’espoir de repérer leur nid. Ces oiseaux ayant été chassé des plages par l’activité de l’homme on les retrouve maintenant parfois au milieu de terrain de golf, de parc ou même de cours de récréation. Et ils sont donc sous la nouvelle menace de tondeuses, voitures, chiens, ou juste des gens de passages qui ne verront pas leur nid camouflé. Une fois le nid trouvé, on place une cage pour protéger des gros prédateurs (chien, chat …) et un enclos pour que les gens laissent les oiseaux tranquilles.
Malheureusement ça ne marche pas toujours … On a perdu tous les nids que l’on surveillait cette année du à la prédation du hérisson. Le hérisson est friant de ces oeufs qui ne sont pas protégé. J’ai aussi fais de la surveillance de Dotterel à Whakanewha lors de mon volontariat en tant que Conservation Ranger, qui ont elles eu plus de succès grâce à une meilleure protection.
L’année prochaine le Native Bird Rescue est aussi censé déployé des boîtes à manchot pour surveiller et aider les little blue penguins de l’île.
Conclusion
J’espère que cet article vous aura donner envie de faire du bénévolat dans un centre de secours et que j’ai répondu à vos interrogations. Si vous avez des questions n’hésitez pas 🙂

2 commentaires